Un apéro avec Aliocha Schneider : « Parfois, ça sonne comme une insulte, ça paraît impur de continuer à exister » (2024)

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Chaque semaine, «L’Epoque» paie son coup. Marqué dans son enfance par la disparition d’un de ses frères, l’acteur et auteur-compositeur lui a dédié un album. Avec son troisième opus, le succès est au rendez-vous d’une tournée qui finira en beauté, à l’Olympia.

ParJane Roussel

Publié le 12 avril 2024 à 18h00, modifié le 13 avril 2024 à 05h05

Temps de Lecture 5 min.

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Un apéro avec Aliocha Schneider: «Parfois, ça sonne comme une insulte, ça paraît impur de continuer à exister» (1)

Le rendez-vous a été donné à l’Hôtel Rochechouart, dans le 9e arrondissem*nt de Paris, au sous-sol, dans le club Mikado. Lumière tamisée, lustres années 1930, boules à facettes, épais rideaux de velours, on se croirait dans Gatsby le Magnifique, de Baz Luhrmann. Sauf que ce n’est pas Leonardo DiCaprio qu’on est venu rencontrer, mais Aliocha Schneider. Vêtu tout de noir, chaussé d’une paire de Weston, un espresso martini en main, l’acteur et auteur-compositeur nous attend assis sur le bar au centre de la pièce. «J’aime bien, quand tu es avachi», lui lance le photographe.

Nous voilà dans la boîte de nuit la plus silencieuse de Paris, sans surprise, un mardi soir à 19heures. Alors qu’une platine Pioneer trône à l’entrée, c’est le bourdon d’une soufflerie digne d’un paquebot qui nous accompagnera pour cet apéro. Récemment, on a vu Aliocha dans deux séries: Tout va bien, de Camille de Castelnau (Disney+), et Salade grecque, de Cédric Klapisch (Prime Video). Outre ses apparitions sur le petit écran, il est surtout connu pour sa musique et son titre qui tourne en boucle: Ensemble. Il en est à son troisième album et passe l’année 2024 en tournée, avec un Olympia, à Paris, en décembre.

Avant cette success story, son premier disque, très inspiré de Bob Dylan – dont il se dit «fanatique» –, lui donne l’impression de proposer quelque chose de «suranné» dans les festivals. Le deuxième album, sur un ton similaire, choisit mal son timing: «Il est sorti et… rien ne s’est passé! C’était en plein Covid, c’était un peu la catastrophe.» «A un moment, je me suis dit: merde, je ne m’adresse pas à ma génération», lâche-t-il.

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Avec ce troisième opus, les regards changent. Accompagné de sa guitare, il chante en français des tubes qui passent à la radio. Une tournée s’ensuit. Devant son tourneur, qui lui propose une date à La Cigale, en mars, à Paris, Aliocha est pris de vertige: «Intérieurement, je me dis merde, il fait une grosse connerie, personne ne va venir. Mon dernier concert, dans la petite salle de La Cigale [La Boule noire], n’avait même pas fait le plein, et ç’a été dur. Là, il me parle d’une salle de 1200 personnes [rire étouffé, gêné]… Et puis, j’ai pensé: “Fake it until you make it!” [‘fais semblant jusqu’à ce que tu y arrives’] Six mois avant la date du concert, c’est sold out («complet»). «C’est fou, pour moi», commente Aliocha, encore un peu soufflé.

Un drame fondateur

Pour finir en beauté sa tournée, il passera par l’Olympia, à Paris, en décembre. Symboliquement, c’est fort. Il repense à son père, Jean-Paul Schneider, metteur en scène et danseur classique, qui y a entendu Brel, un événement marquant de la légende familiale. Chez les Schneider, la musique est un ingrédient-clé de l’éducation. Quand il pense à son enfance, c’est le son de la batterie d’un frère et les notes du piano d’un autre qui résonnent aux oreilles d’Aliocha. Devenus adultes, ils exercent tous des métiers liés à l’art. «J’ai un grand frère qui chantait et que j’admirais sur scène… enfin, je veux dire au concert organisé par le professeur de chant à la fin de l’année. Mais j’étais hyperimpressionné par lui. Il m’a offert mon premier disque. Il était fan de Robbie Williams. Donc, par association, je l’étais aussi. C’est ce qui m’a donné envie de chanter», se souvient l’avant-dernier de la fratrie. Entre deux amandes grignotées, il revient sur ses activités d’enfant, un peu toujours «entouré de filles», au cours de chant comme à l’école de danse.

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